Dans le cadre plus large de la position de solidarité des médias internationaux contre les préjugés et la désinformation à l’égard de la question palestinienne :
La Ligue islamique mondiale rassemble les membres des agences de presse de l'Union des pays islamiques, les principales agences internationales et les plus éminents dirigeants religieux et diplomatiques.
Cheikh Alissa :
Le phénomène de la haine s’est transformé en épidémie en raison du fossé entre une législation abstraite et sa mise en œuvre en cours, et les médias ont un rôle important à jouer pour y faire face.
Ce à quoi nous assistons aujourd’hui à Gaza, à savoir des attaques criminelles contre des enfants, des femmes et d’autres personnes innocentes, est une honte pour l’humanité toute entière.
La lutte contre les discours de haine est une priorité pour préserver la paix et la sécurité des sociétés et renforcer l'amitié entre les nations et les peuples.
La haine sous ses formes les plus laides est apparue sous la forme d’un deux poids deux mesures, avec des exemples allant au-delà de l’interprétation et de la manipulation, jusqu’au défi et l’arrogance.
Au nom des savants et penseurs sous l’égide de la LIM nous apprécions les grands efforts visant à soutenir la cause palestinienne, en particulier les efforts menés par le Royaume d'Arabie Saoudite lors de sommets et de campagne humanitaire exceptionnelle.
Le Ministre Assaf :
La question palestinienne a été exposée dans les médias comme une volonté d’annuler la question palestinienne.
Le but ultime des médias est de diffuser la culture de tolérance, de justice et d’amour parmi les peuples, de désamorcer les crises et d’éviter de provoquer les conflits, la haine et la fragmentation des sociétés.
Djeddah :
La Ligue islamique mondiale a réuni l’Union des agences de presse islamiques, qui regroupe 57 pays, avec les plus importantes agences de presse internationales d’Asie, d’Europe et des Amériques, pour le Forum international : « Les médias et leur rôle dans l’entretien de la haine et de la violence : Les risques de la désinformation et de partialité » ; L'événement de solidarité mondiale le plus important organisé sur la scène internationale contre la partialité et la désinformation des médias, en particulier à l'égard de la question palestinienne.
Le forum a été lancé le 26 Novembre à Djeddah, Royaume d'Arabie Saoudite, sous le patronage et la présence du Secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, président de l'Organisation des savants musulmans cheikh Mohammad ben AbdelKarim Alissa, le Superviseur général des médias officiels de l'État de Palestine, le ministre Ahmed Assaf, et avec la participation d'un certain nombre de ministres, de responsables des médias islamiques et internationaux, des ambassadeurs, des responsables religieux, des personnalités intellectuelles et juridiques et des responsables d’organisations internationales.
La tenue du forum s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre le Secrétariat adjoint pour la communication institutionnelle de la Ligue islamique mondiale et l’Union des agences de presse des pays de l'Organisation de la coopération islamique, qui est un organisme spécialisé indépendant, dans le cadre de leurs objectifs communs.
Au début de la cérémonie d'ouverture du forum, le Secrétaire général de la LIM, président de l'Organisation des savants musulmans cheikh Mohammad ben Abdelkarim Alissa, a souhaité la bienvenue aux participants, notant que le forum se tenait dans le cadre de deux organisations internationales, à savoir la Ligue islamique mondiale, représentée par l'Agence de communication institutionnelle, et l'Union des agences de presse des pays de l'Organisation de la coopération islamique.
Cheikh Alissa a souligné que le thème de la conférence, « Les médias et leur rôle dans l'entretien de la haine et de la violence : les risques de la désinformation et de la partialité », touche les préoccupations des consciences vivantes et que son problème représente un défi dominant dans de nombreuses questions internationales, indiquant que le sujet est un thème général, qui englobe divers axes, sont tous d'un grand intérêt pour la LIM et les organisations internationales en général gouvernementales et non gouvernementales.
Il a ajouté : « Avec cet intérêt international qui met en lumière cette problématique dans toutes ses dimensions, nous observons une dangereuse transformation mondiale qui confirme au monde que le progrès scientifique matériel n’est pas synonyme de développement moral, sauf lorsque la science prend en considération l’éthique et les valeurs morales. Et c’est précisément ce qui manque à la conception juste de l'esprit humain.
Cheikh Alissa a souligné que malgré la volonté, à l’échelle mondiale de lutter contre le phénomène de la haine, cette problématique est devenue endémique, en raison du décalage qui existe entre une législation en vigueur et sa mise en application.
Cheikh Alissa a averti que cette affaire a produit une malheureuse situation de chaos et de trouble intellectuel qui remet en cause ce monde dans lequel nous vivons, ce monde d'après les guerres mondiales puis celui de l'ordre international qui a uni les nations.
Il a ajouté : « L'homme sait que son origine est une, celui qui croit en son Seigneur, quels que soient son lieu, son époque, sa religion, sait que ses descendants viennent tous d'Adam et de sa femme, en Islam, le Tout-Puissant dit : "Ô enfants d'Adam", car tous sont des enfants, des enfants frères, même s'ils diffèrent par la religion, la pensée, la race, la couleur et la terre. Cependant, l'éloignement a commencé, puis la haine, puis l'hostilité, puis la confrontation, le conflit, et choc, dès lors où la différence qui est une réalité religieuse et intellectuelle liée à la conviction d’une personne, d’un groupe ou d’une nation, s'est transformée en confrontation et conflit. C'est pour cette raison que l'Islam dit : « Il n'y a pas de contrainte en religion », donc personne n'est obligé de quitter une religion dans laquelle il a été formé, puis contraint de suivre une autre religion, ni par la force ni par le harcèlement.
Cheikh Alissa a également souligné que les médias ont un rôle important à jouer pour contribuer efficacement à améliorer notre monde et où l'on constate une escalade inquiétante des discours de haine et de l'incitation à des actes dangereux tels que les discriminations et les exclusions, qui se terminent toujours par des conflits, des affrontements et des violences, et l'Histoire en est un témoin.
Il a ajouté : « Par conséquent, il n'y a rien de plus dangereux que de permettre l'expression de la haine. Cette dérive crée une culture dangereuse dans laquelle les débats de haine prédominent dans leurs dimensions nationales et internationales. La parole est considérée au premier rang des moyens qui peuvent préserver la paix et la sécurité des sociétés. ». Il est nécessaire de renforcer l’amitié entre les nations et les peuples, cela est à la fois important et urgent. Les peuples ne peuvent coexister en paix que dans cette logique car si nous observons l'Histoire, nous constatons que la haine qui a donné naissance à l'animosité a déclenché des guerres de toutes sortes. Dès lors que la haine est présente, que ce soit dans une société, dans une nation, ou dans un peuple, elle apporte le mal envers eux et envers les autres. »
Il a poursuivi : « Malgré tout cela, un certain nombre d’esprits à l’ère des « lumières matérielles » et du « progrès civilisationnel avec ses concepts communs » restent dans un retard de valeurs, car la tendance à la haine s’est développée de nombreux esprits et des politiques, où l’on voit cette haine soit dans sa forme la plus laide avec un deux poids deux mesures qui va au-delà de l'interprétation et de la manipulation mais jusqu'au défi et l'arrogance.
Il a souligné que si notre monde en matière de santé publique travaille dur sur les mesures préventives et détecte les alertes précoces menaçant la santé des corps, alors les mesures préventives et la détection des alertes pour la paix des nations, l'harmonie des peuples et des sociétés ne sont pas moins importantes, et pour cela C'est pourquoi des observatoires efficaces sont nécessaires pour détecter les signes avant-coureurs de la haine et ses menaces, afin d’y faire face.
Cheikh Alissa a souligné que ce à quoi nous assistons aujourd'hui à Gaza, l'attaque criminelle contre des enfants, des femmes et d'autres innocents, est une honte pour l'humanité toute entière.
Il a ajouté que cette catastrophe humanitaire est gravée dans le cœur de chaque conscience vivante et que la justice et les droits de l'Homme dans l'ensemble de la diversité internationale efficace et honnête appellent à les condamner, initialement c'est une question arabe et islamique, mais elle est devenue une question internationale dont les résolutions notamment de l’ONU ne sont pas respectées, ce qui a fait couler trop de sang et qui a engendré une douleur extrême.
À cet égard, Cheikh Alissa, au nom des savants et intellectuels de la communauté islamique, dans le cadre de la Ligue islamique mondiale, a exprimé sa haute appréciation concernant les grands efforts déployés pour soutenir la cause palestinienne, ainsi que sa condamnation des crimes commis à Gaza ; en particulier les efforts menés par le Royaume d'Arabie saoudite lors de sommets historiques, priant le Seigneur de récompenser le Serviteur des deux saintes mosquées, le roi Salman bin Abdulaziz Al Saud, et le Prince Héritier, Président du Conseil des Ministres, Son Altesse Royale le Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud.
Ensuite le Ministre Ahmed Al-Assaf, Superviseur des médias officiels de l'État de Palestine, Président du Conseil d'administration de l'Agence palestinienne de presse et d'information, a remercié cheikh Mohammad bin AbdelKarim Alissa, le Secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, président de l'Organisation des savants musulmans ainsi que le Directeur général de l’Union des agences de presse des pays de l'Organisation de la coopération islamique pour l'importante initiative de l’organisation de ce forum.
Al-Assaf a souligné que le forum se tient en cette période difficile pour notre peuple en Palestine, en particulier à Gaza, qui est soumis à ces massacres, ajoutant que si nous prenons la question palestinienne comme exemple dans le rôle des médias dans la lutte contre la désinformation et la partialité, nous constaterons que c'est un exemple on ne peut plus vrai et on ne peut plus clair car il symbolise la bataille entre la vérité et le mensonge, la tromperie et la calomnie.
Al-Assaf a également souligné que la question palestinienne est exposée dans les médias depuis 75 ans, et que depuis le début de cette agression contre le peuple palestinien et sa terre, il y a une volonté d'annuler le récit palestinien, par la partialité et la désinformation dans principaux médias du monde qui ont cherché à cacher la vérité en fermant les yeux sur ce qui se passe sur la terre palestinienne en termes de crimes, de persécutions, de meurtres et de destructions.
Il a souligné que la réalité de la bataille contre l'occupation sioniste a commencé lorsqu'ils ont essayé de construire leur État sur la base que la Palestine était une terre sans peuple pour un peuple sans terre, et qu'ils ont donc cherché à abolir le récit palestinien.
Al-Assaf a décrit la vérité sur la réalité de l’occupation sioniste comme une tentative d’effacer l’histoire, ce qui signifie chercher à effacer le présent et l’avenir, expliquant que tel est leur véritable objectif, car ils ont construit leur récit sur la base que les personnes âgées vont mourir et que les enfants oublieront, et effectivement les adultes sont morts, mais les enfants sont devenus de plus en plus accrochés à cette terre et à cette problématique.
Pour sa part, le ministre de l'Information de la République fédérale de Somalie, Daoud Aweis, a confirmé que les événements actuels dans les territoires palestiniens montraient le parti pris de nombreux médias internationaux et leur mépris de l'objectivité et de la vérité. Il a également souligné la nécessité pour les pays islamiques de renforcer leurs institutions médiatiques ainsi que leurs capacités conformément aux normes internationales pour combler cet écart.
Il a souligné que les médias jouent un rôle important dans la lutte de la Somalie contre les mouvements terroristes et dans la promotion de la modération religieuse.
À son tour, le directeur général par intérim de la Fédération des agences de presse de l'Organisation de la coopération islamique, Son Excellence M. Muhammad bin Abd Rabbuh Al-Yami, a souligné que les médias jouent un rôle central, que ce soit de manière positive ou négative, dans la construction de concepts civilisationnels, dans les perceptions générales des gens les uns vis-à-vis des autres et la manière de façonner l'opinion publique sur les événements et les problèmes internationaux.
Il a ajouté que si ce rôle important est laissé sans orientation, il pourrait être exploité par des extrémistes et des prêcheurs de haine pour insulter les valeurs sacrées, attiser les conflits et créer des crises. D'où l'importance de notre forum pour discuter des meilleurs moyens d’activer le rôle des médias dans la lutte contre les discours de haine et de violence, afin de proposer des principes généraux et directeurs à cet égard.
Al-Yami a souligné que le forum coïncidait avec les circonstances tragiques et la catastrophe humanitaire généralisée vécue par le peuple palestinien dans la bande de Gaza, en raison de la récente escalade israélienne ; ceci nous oblige à considérer la responsabilité qui nous incombe dans les médias internationaux concernant le rôle de nos institutions dans le soutien aux efforts visant à parvenir à la paix, à la stabilité et à la protection des civils des deux côtés, et à garantir les droits légitimes du peuple palestinien, notamment la création de son État indépendant.
Al-Yami a exprimé sa gratitude à la Ligue islamique mondiale, sous la direction de son Secrétaire général, cheikh Mohammad ben Abdelkarim Alissa, pour son souci de renforcer ses relations avec les institutions médiatiques internationales, tout en reconnaissant le rôle central des médias pour rassembler les peuples et réaliser les principes de coexistence et de fraternité entre les différentes cultures et religions. Il également remercié cheikh Alissa pour les efforts qu’il a déployés pour l’organisation de ce forum.
La séance d'ouverture a été marquée par des interventions directes de journalistes depuis les territoires palestiniens, au cours desquelles ils ont parlé de la réalité du journalisme à la lumière de l'agression israélienne et des défis auxquels les journalistes sont confrontés pour accomplir leur devoir professionnel.
La séance comprenait également la projection d’un court métrage sur le rôle des médias dans la formation de l’opinion publique et la formation de la conscience des sociétés, que ce soit de manière positive ou négative.
Après cela, les séances de discussion du forum se sont poursuivies, la première séance avec comme thème « Le rôle des institutions et des dirigeants religieux dans la lutte contre les discours de haine et la violence sur les plateformes médiatiques », tandis que la deuxième séance abordait « La partialité et la désinformation dans les médias internationaux : la question palestinienne comme exemple ». La troisième session traitait de « La responsabilité éthique dans les médias internationaux », tandis que la quatrième session traitait du thème « Les médias religieux et les alliances internationales pour lutter contre les discours de haine et l'extrémisme ».
En marge du forum, un mémorandum de coopération a été signé entre le Secrétariat adjoint pour la communication institutionnelle de la Ligue islamique mondiale et l’Union des agences de presse des pays de l'Organisation de la coopération islamique, par son directeur général, Muhammad bin Abd. Rabbuh Al-Yami, et par M. Abdul Wahab Al-Shehri, Sous-Secrétaire général de la LIM pour la communication institutionnelle.