Les crimes atroces perpétrés contre les musulmans Rohingha en Birmanie sont similaires selon le droit pénal international à ceux de daech et d’al qaïda

Les crimes atroces perpétrés contre les musulmans Rohingha en Birmanie sont similaires selon le droit pénal international à ceux de daech et d’al qaïda

Makkah :

La Ligue Islamique Mondiale déclare par le présent communiqué que les agressions barbares et l’extermination de masse auxquels sont soumis les musulmans Rohingha en Birmanie sous les yeux du monde entier sont une honte pour l’humanité et tournent le dos à tous ses principes éthiques et à son système mondial. Ce sordide épisode de l’histoire humaine et mondiale témoigne de l’ampleur du refus de mettre un terme aux carnages de haine et de rancœur dépourvus de l’humanité apparente et diffusant, en toute fierté et audace, les pires images de crime dans le monde.

La Ligue souligne que les crimes perpétrés par les éléments terroristes de Birmanie à l’encontre de la minorité musulmane sont la pire manifestation d’un terrorisme sanglant et barbare qui n’a rien à envier à celui de daech ou d’al qaïda. Elle insiste sur le fait que le silence sur de telles atrocités est de nature à encourager la vision négative à l’égard du devoir qui incombe à la communauté internationale dans la globalité de son effort et sa justice dans la lutte contre le terrorisme et sa totale éradication.

Le communiqué attire l’attention sur le fait qu’aucune conscience saine ne peut ignorer, ne serait-ce qu’un instant, les graves exactions des éléments terroristes de Birmanie sans les combattre et faire tout ce qui est en son pouvoir afin d’apporter une protection immédiate aux civils et présenter les terroristes devant la justice, la solution à ce problème devant passer par les voies locales et internationales.

La Ligue rappelle que la paix mondiale sera mise à l’épreuve si de tels crimes et exterminations de masse se répètent jour après jour sans effort pour les arrêter ou en juger les auteurs. Une catastrophe de cette ampleur est de nature à créer une contre-réaction de haine, de terrorisme et de violence dans ces régions sous la forme de nouveaux disciples aisément endoctrinables par un terrorisme qui sait profiter des environnements de conflits et d’instabilité en cherchant à enflammer la ferveur religieuse au profit de son agenda criminel.

La Ligue appelle donc la communauté internationale à prendre une décision ferme et efficace afin de mettre un terme aux tueries barbares de Birmanie avec la même fermeté et efficacité qui la mena à combattre daech et al qaïda, et ce, pour que notre monde vive en paix, sous l’ombre de la justice et afin que le crime organisé de ce registre se heurte toujours à une forte et efficace volonté mondiale.

En fonction de l’acceptation dominante du concept de « terrorisme » (selon le droit pénal international chargé de défendre la paix, la justice et la civilisation) qui le définit comme : l’usage de moyens permettant d’effrayer ou de terrifier dans le but d’atteindre des objectifs illégitimes : politiques, religieux, idéologiques ou ethniques ; les constituants de base de ce concept sont réunis dans les crimes atroces de Birmanie, et ce, de par l’emploi de la force, de la coordination, de l’organisation, de l’état de frayeur et de peur qui en résulte et de la volonté de concrétiser des buts illégitimes, loin des intérêts individuels et publiques.

La Ligue déclare qu’il est nécessaire que toute exaction individuelle, quel qu’en soit l’auteur, soit traitée en fonction des lois du pays gouvernant et qu’elle ne soit pas ignorée pour ensuite laisser place à une armée barbare militairement soutenue contre une minorité d’innocents sur une toile de fond de rancune religieuse et politique.

D’après les informations obtenues par la Ligue, ces crimes s’élèvent, depuis le 3/12/1438H (25/8/2017G), à un nombre de 6334 personnes tuées, 8349 blessés, 500 femmes violées, 103 villages détruits, 23250 habitations brulées, 335000 personnes sinistrées sans toit, ni patrie, ni biens, 24166 familles et 145000 personnes réfugiées au Bengladesh, 190000 personnes attendant aux frontières, 250 mosquées et 80 écoles détruites, le reste ayant été fermé par les oppresseurs.

La Ligue, dans sa dimension humaine et éthique, condamne ces crimes ainsi que le silence de la communauté internationale à leur égard, bien que cette dernière a décrit cette minorité comme la plus persécutée au monde.

La Ligue insiste sur le fait qu’elle refuse tout acte qui prendrait les libertés légitimes pour cible, que ses victimes soient musulmanes ou non. Elle n’a de cesse de condamner les actes hostiles aux différents courants religieux ou idéologiques et fait valoir son droit légal et pacifique dans de nombreux pays de par le monde.

La Ligue salut le rôle joué par le Royaume d’Arabie Saoudite dans la crise que vivent les Rohingha en leur apportant son soutien dans les différentes sphères internationales comme au Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, en leur accordant une somme de cinq millions de dollars à travers différents programmes sanitaires et éducatifs, en leur ouvrant ses portes depuis 1948, leur nombre s’élevant aujourd’hui à 300,000 personnes, et en réclamant des Nations-Unies la condamnation des crimes permanents perpétrés à l’encontre des Rohingha dans la lignée de ce à quoi aspire la conscience humaine comme lutte continue et efficace pour contre les carnages terroristes.

Mercredi 6 septembre 2017 - 11:26